Spentys est une jeune entreprise belge basée à Forest. Habituée à produire des attelles en 3D, l’entreprise a décidé de réorienter sa production vers des articles utiles aux hôpitaux luttant contre le Covid-19.
Au début de la crise, l’horizon de Spentys s’est soudainement assombri lorsque les hôpitaux ont décidé de se concentrer sur le traitement du Covid-19. Mais, face à la pénurie de matériel, plusieurs hôpitaux décident de prendre contact avec Spentys, l’entreprise étant reconnue pour son savoir-faire en matière d’impression 3D. Sans hésiter, ses dirigeants réorientent alors rapidement la production pour réaliser des masques et écrans de protection, mais aussi des consommables pour les appareils respiratoires. Aujourd’hui, Spentys est capable de produire 120 visières par jour, que l’entreprise a décidé de vendre à prix coûtant aux services hospitaliers belges, mais aussi français et néerlandais.
L’impact du coronavirus
« Pour tous les articles urgents qui étaient en pénurie, mieux valait ne pas être dépendant de commandes venant de Chine. Il faut savoir que les fameux respirateurs comportent plusieurs éléments qui doivent être changés à chaque utilisation. », explique Louis-Philippe Broze, CEO de Spentys. Pour lui, les entrepreneurs sont d’ailleurs un des principaux moteurs du changement sociétal. « Nous avons besoin plus que jamais de personnes capables de repenser et de remettre en question la société dans laquelle nous vivons. Chacun, à son niveau, peut proposer des idées innovantes. » Il en est fermement convaincu : « Avec la crise, entreprendre a encore plus de sens qu’avant ! C’est ce qui m’anime en tant qu’entrepreneur, car les défis sont nettement plus grands qu’auparavant ! »
Une confiance totale
À l’origine de Spentys, un constat très simple, posé par Louis-Philippe Broze et Florian De Boeck, les deux cofondateurs de Spentys : « En chirurgie orthopédique, les attelles et les plâtres n’avaient que très peu évolué depuis des décennies ». Ils croient fermement qu’en alliant modélisation et impression 3D, ils peuvent fournir des substituts aux plâtres traditionnels. Ces modèles, imprimés en 3D, offrent un plus grand confort pour le patient car ils sont résistants à l’eau, légers, fabriqués sur mesure et recyclables. Le patient peut donc continuer à prendre sa douche, aller à la piscine ou faire la vaisselle, le tout sans risque d’escarre ou d’allergie.
Louis-Philippe Broze souligne que le rôle de la banque fut crucial : « BNP Paribas Fortis nous a soutenus à un stade précoce pour acquérir notre premier lot d’imprimantes 3D mais notre carnet de commandes était déjà bien fourni. La banque a pris plus de risques que sur un dossier classique et j’ai senti qu’elle s’intéressait réellement aux entreprises désireuses d’avoir un impact positif sur la société. »