Depuis le mois de mai, une petite équipe de RPB a entrepris de pénétrer l’écosystème très particulier de l’entreprenariat social. En se positionnant comme partenaire, la banque joue son rôle sociétal dans un secteur en pleine croissance, dont l’économie traditionnelle pourrait bien s’inspirer de plus en plus à l’avenir.
L’entrepreneuriat social apporte des solutions efficaces et innovantes à de nombreux problèmes économiques, sociaux et environnementaux; il est particulièrement reconnu pour son impact sur la création d’emplois non délocalisables et sur l’insertion des personnes vulnérables.
Aujourd’hui, on en dénombre en Belgique quelque 16.700, qui occupent 367.000 travailleurs (12% de l'emploi). Entre 2009 et 2013, ce secteur a connu une croissance de 8,3% en termes d'emplois, un taux bien plus élevé que celui observé dans l’économie traditionnelle.
En l’absence de définition 'universelle' de l’entreprise sociale, la banque a adopté celle établie par le Groupe, qui mène une politique proactive dans ce secteur depuis quelques années. Selon cette définition, une entreprise sociale poursuit un objectif en grande partie social, réalise au moins 40% de son chiffre d’affaires grâce à des activités commerciales et réinjecte au moins 50% de ses bénéfices dans son activité.
"Près de 2.000 entreprises en Belgique répondent à ces critères et c’est sur elles que se concentrent nos efforts", explique Mark Schrauwen (Head of Special Markets). "Les entreprises sociales ayant un business model différent, RPB a créé un segment spécifique."
Mikael Gillekens, Sales Manager Entreprises Sociales (Special Markets): "Depuis le mois de mai, nous avons rencontré la plupart des acteurs de l'écosystème: organisations, régions, entrepreneurs sociaux. En sponsorisant ou en participant à des événements, colloques, tables rondes sur les thèmes qui les intéressent. Nous avons ainsi pu identifier leurs besoins et, depuis octobre, ils bénéficient d’une politique de crédit adaptée et d’un accompagnement particulier."
Ainsi, les entreprises sociales font l’objet d’une analyse crédit différenciée. Des analystes crédit et des spécialistes crédit ont été formés en ce sens au niveau de chaque zone, et Mikael Gillekens est là pour leur offrir tout le soutien nécessaire. "Dans certains cas, la banque pourra décider d’allonger la durée du crédit. Mais si la capacité de remboursement reste insuffisante, elle les aidera à trouver d’autres sources de financement que le crédit bancaire: business angels, fonds de capital-risque, crowdfunding. C’est là que nous jouons pleinement notre rôle de partenaire. Et, bien plus que des taux préférentiels, c’est ce que ces entreprises attendent de nous."
C’est ainsi que "La Villa Clémentina", une crèche qui entend mélanger enfants handicapés et non handicapés et qui recherchait 50.000 euros, a été orientée avec succès vers Hello crowd! et vers le programme des Awards de BNP Paribas Fortis Foundation. Ou encore que la plateforme d’échanges et de location Peerby a été mise en contact avec Hello crowd!, mais aussi avec Ask Nestor, l’objectif ici étant de lui apporter du business.
Forte des contacts étroits établis avec le secteur, RPB aimerait mettre sur pied cette année un 'Club d’entreprises sociales', qui regrouperait une vingtaine de personnes représentant des organisations, universités et entreprises sociales.
Mark Schrauwen: "Nous établirons avec elles un agenda des priorités pour le secteur. L’idée est de soutenir leur développement, en faisant du lobbying auprès des autorités, en co-créant pour mettre sur pied des produits adaptés ou des événements qui les intéressent. Des entités de la banque telle que Procurement pourraient en outre y être invitéee, de manière à accroître le nombre de nos fournisseurs issus de l’entreprenariat social."
Vous connaissez une entreprise sociale? N’hésitez pas à en parler à Mikael Gillekens. Il se fera un plaisir de la contacter pour étudier avec elle les possibilités de développement.